Facebook garde la ligne et concurrence le moineau Twitter.
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Il y en a pour qui l’été ne signifie pas « farniente ». En effet, Facebook a annoncé mercredi dernier la sortie d’une version allégé de son célèbre réseau social au 250 millions d’utilisateurs.
Après avoir racheté Friendfeed pour la modique somme de 60 millions de dollars et réembauché les 12 membres de la société, Facebook lance Facebook lite. Plusieurs explications sont à l’origine de ce phénomène.
- Tout d’abord, il faut se rappeler la proposition de rachat faite par Facebook à Twitter (et le refus d’être racheté de ce dernier). En effet, depuis quelques temps, les gazouillis prennent du poids et vont jusqu’à s’étendre sur le terrain de jeu du réseau social américain. Facebook qui ne l’entends pas de cette oreille, riposte et rachète alors Friendfeed, cet outil d’agrégation qui vous permet de partager vos bookmarks (type Delicious…), vos flux rss (type Netvibes), vos vidéos préférées (ex : youtube…) et bien d’autres… mais aussi d’envoyer des tweets via Facebook (cf application Friendfeed…).
- Puis vient Facebook lite qui se présente comme une version allégée de Facebook. L’interface ressemble à celle de Facebook mobile, c’est une version plus rapide à charger (idéal pour conquérir de nouveaux adeptes dans les pays en voie de développement où la bande passante est plus limitée), plus simple à gérer (prospection de nouveaux adeptes).
- Enfin et certainement l’information la plus importante (car la plus structurante dans la manière d’organiser les données), Facebook a amélioré son moteur de recherche interne. L’outil de recherche désormais plus abouti, a pris le virage si populaire (car décisif) de la « recherche d’information sociale ». Nous pouvons désormais rechercher les publications du réseau Facebook via un mot-clé (à la différence de la recherche par ami uniquement). Ces publications peuvent ensuite être filtrées et classées voir éliminées. Cela permet à tous de savoir ce qui se dit/recommande sur le réseau Facebook. Chris Anderson, le rédacteur en chef de WIRED, avait déjà évoqué ce changement dans son dernier ouvrage (« Free ») ainsi que dans un récent entretien au Spiegel :
« Si quelque chose d’important se produit dans le monde, j’en entendrai parler. J’ai entendu parler des manifestations en Iran avant qu’on en parle dans les journaux parce que les gens que je suis sur Twitter s’intéressent à ces choses là… Je lis des tonnes d’articles des grands médias mais je ne vais pas directement chez les grands médias pour les lire. Ils viennent à moi. De plus en plus de gens choisissent des filtres sociaux pour leur information plutôt que des filtres professionnels. Nous éteignons la télévision, nous fermons les journaux. Et nous continuons à entendre parler des choses importantes… C’est l’information qui compte. J’estime que quand quelque chose me parvient, il a été approuvé par ceux à qui je fais confiance. »
Mais la riposte n’attends pas et Twitter annonce déjà une nouvelle fonctionnalité à son ergonomie : le « retweet » (pour ceux qui ne le savent pas, le retweet est devenu depuis peu le sport favori des gazouilleurs numériques; l’usage est implanté chez les afficionados du tweet, mais l’ergonomie va être améliorée : un nouveau bouton va faire son apparition pour simplifier tout ça)
Aussi vrai que l’été n’est pas un signe de sieste au royaume des médias sociaux, nous pouvons admettre que le coup d’envoi est donné pour la conquête de la recherche web en temps réel.
Le match promet d’y être passionnant et en attendant une passe décisive…
Faîtes vos jeux !
Xavier Baillet
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