Le mot de la semaine : PERVASIF
2003, le début d’une nouvelle ère
Aujourd’hui, place à l’ environnement pervasif
Pour illustrer cette définition l’exemple le plus approprié reste le lapin Nabaztag, objet pervasif par excellence. Raccordé à la borne WI-FI et configuré à partir du site Violet, l’objet est capable de lire les titres des actualités via les flux RSS que l’on a sélectionné. A cela s’ajoute lecture de SMS ou de livre. Il peut même nous aider à gérer notre énergie grâce au partenariat avec POWEO. En bref, en centralisant les informations d’autres objets communicants et nous les diffusant sans que nous intervenions (du moins après avoir tout paramétré sur le site de configuration), il créé à lui seul un environnement pervasif au sein de la maison.
Mais attention un environnement pervasif n’est rendu possible que si les objets sont munis de puces électroniques RFID et NFC : une technologie qui, en utilisant des balises métalliques, récupère à distance et indépendamment des informations d’autres appareils électroniques.
Le jeu pervasif, une grosse innovation en devenir
.
Dernière innovation en date, le jeu pervasif, pour l’instant testé au musée des Arts et Métiers à Paris. Grâce au système PLUG (PLay Ubiquitous Game) utilisé sur des téléphones portables, le jeu évolue en fonction de l’environnement réel du musée et de l’avancée de la partie.
Les équipes, munies de plusieurs téléphones portables, ont pour but de collecter des cartes virtuelles. A savoir, il existe 4 cartes virtuelles pour chacune des 4 familles d’objets présentés dans l’exposition. Vous l’aurez compris, le but est de collecter les 4 cartes d’une même famille pour gagner le jackpot (un peu comme un jeu de 7 familles en somme). Bien évidemment, chaque carte trouvée rapporte des points avec un bonus supplémentaire lorsqu’une famille est complète. Un plan de musée dans les mains, les équipes partent à l’aventure. Elles doivent avant tout trouver des bornes munies de tag. Une fois la borne trouvée, un quizz leur est proposé via le téléphone, rapportant des points en fonction du nombre de bonnes réponses. Ensuite l’équipe peut échanger ses points contre des indices supplémentaires sur l’emplacement des autres cartes virtuelles. Et ainsi de suite. Le jeu évolue et oriente les équipes dans le musée en fonction des cartes virtuelles qu’elles collectent au fur et à mesure. Sachant que toute carte est disponible en trois exemplaires, les joueurs peuvent donner rendez-vous aux équipes adverses afin de s’en échanger en fonction des familles qu’ils sont en train de constituer. Judicieux ? Tout dépend de la stratégie de l’équipe.
Le jeu dit pervasif est rendu possible car les informations ne sont pas stockées sur un serveur central mais au fur et à mesure sur les téléphones grâce au système de tag. Ainsi la partie évolue en temps réel en fonction de l’avancée des joueurs et équipes adverses dans leur quête.
Ce jeu est perçu comme une révolution pour les musées car il offre de nouvelles opportunités sur la façon de s’instruire. Néanmoins les chargés du projet ont constaté que l’aspect du jeu à tendance à prendre le dessus sur l’aspect pédagogique.
Et demain, quelles opportunités pour les marques
La question qui s’en suit coule de source. Cette technologie sera-t-elle un jour démocratisée au point d’engendrer de nouveaux leviers marketing ?
Pour l’instant, le système de transmission de données par RFID est utilisé à des fins logistiques (reconnaissance des produits sans scanner) mais il commence à s’infiltrer dans les packagings ou bornes en tous genres avec pour mission de délivrer des informations au consommateur (fiche détaillée du produit par exemple). Cette étiquette intelligente est censée, à terme, remplacer notre traditionnel code barre.
Demain, si tous nos appareils technologiques sont munis de ces fameuses puces, cela permettra aux marques de proposer des offres personnalisées en fonction des informations contenues dans nos téléphones ou MP3 et ce, sans que nous ayons ni code barre à scanner ni QR Code à flasher. Les machines dialogueront et échangeront entres elles.
Alors emballé ou sceptique ? En tout cas, qu’on se le dise, l’avenir est à l’ère du Machine to Machine… n’en déplaise à Skynet ( Terminator).
Xavier Baillet
J'aime faire avancer les gens, les idées et la société. J'aime les entreprises utiles et les entrepreneurs passionnés.
J'aime faire exister les idées et les projets qui ont un sens pour les gens.
Retrouvez le profil complet de Xavier Baillet
Les derniers articles par Xavier Baillet (tout voir)
- Haters et cyberharcèlement : Comment en finir ? - 1 juillet 2019
- Comment l’IA transforme la presse aux Etats-Unis ? - 14 février 2019
- Utiliser snapchat en entreprise ? - 12 février 2019